L’information circule depuis quelques jours. La société Biogaz Val d’Essonne a publié un communiqué de presse pour en faire état. Le journal Le Parisien en a fait un article: Biogaz VDE retire son projet de méthaniseur.
Ce retrait est devenu certain avec l’arrêté préfectoral du 20 décembre 2021 actant le retrait du permis de construire, permis qui avait été accordé le 13 septembre 2021.
Ce retrait supprime les taxes dues sur le permis de construire et annule les participations aux extensions et renforcement de réseaux rendues nécessaires par ce projet (eau potable, électricité et gaz).
La demande d’enregistrement de l’ICPE devient caduque car elle n’a plus de permis de construire sur lequel s’appuyer. Elle sera probablement classée sans suite.
Il reste à connaître le devenir de la réservation de capacité d’injection dans le réseau. Elle est en théorie devenue caduque depuis très longtemps mais l’opacité entretenue par GRDF sur cette réservation incite à la prudence
Et il y a la subvention de l’ADEME, 1 million d’euros, conditionnée par l’obtention du PC, l’enregistrement de l’ICPE et le démarrage des travaux mais sans délais connus.
La société Biogaz existe toujours, elle possède le terrain sur lequel l’installation devait être construite. Rien ne lui interdit de redémarrer un projet. Donc la prudence sera de mise.
Cette histoire nous a enseigné combien les services de l’Etat, préfecture, DDT, DRIEAT et ADEME sont légers et même négligeant à l’égard d’installations classées et porteuses de risques.
Nous avons aussi appris combien GRDF oublie sa mission de concessionnaire d’un service public, gestionnaire d’un patrimoine public, pour ne faire que du « business » avec de l’argent public.
N’oublions pas dans ce bouquet la chambre d’agriculture et la région Ile de France à qui il faudrait donner des pots de peinture verte avec la consigne de cesser de faire de la pseudo-écologie. Nous nous en porterions mieux.
Cliquez pour ouvrir l’arrêté préfectoral.